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Les hypertypes des races de chat


SOMMAIRE


Introduction

I/ Les généralités félino-morphologique A- Domestication et apparition des races de chats dans le monde

✓ L’étymologie

✓ L’origine

✓ La domestication et l’utilisation

✓ L’apparition des races dans le monde

B- L’évolution et les hypertypes des races de chats dans le monde

✓ L’évolution de l’espèce

✓ D’hier à aujourd’hui

✓ Les éleveurs

✓ Définition de l’hypertype

✓ L’esthétique chez les animaux de compagnie

✓ Les effets de mode

II/ Les comportements dû aux hypertypes A- L’impact et les conséquences des hypertypes

✓ L’impact

✓ Les conséquences

B- Les problèmes de communications en intra-spécifique

C- Les attentes et les comportements chez les propriétaires / humains

✓ Les attentes

✓ Les comportements

III/ Les moyens de lutte et les préconisations contre les hypertypes ✓ Les vétérinaires

✓ Les comportementalistes

✓ LOOF

✓ Les éleveurs

✓ La révision des standards des races

✓ Les juges dans les expositions

✓ La sensibilisation du public

✓ Les acteurs pouvant jouer un rôle dans la lutte contre les hypertypes

IV/ Mon point de vue : est-ce une bonne chose ?

Conclusion


INTRODUCTION


J’ai décidé de suivre la formation « comportementaliste spécialisée chat et chien et éducateur canin » pour pourvoir poursuivre ma formation d’Assistante Spécialisée Vétérinaire (ASV). En effet, étant passionnée des animaux depuis ma tendre enfance, j’ai voulu me spécialiser dans le domaine animalier. Grâce à la formation de comportementaliste, j’ai pu approfondir mes connaissances sur ces deux espèces en particulier. Cet enchaînement d’apprentissage m’a permis de mieux les comprendre, de mieux les décoder et de mieux interpréter les signaux envoyés par ceux-ci.La raison première de ce choix de mémoire est le bien-être animalier, qui me porte très à cœur. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi comme thème de mémoire « les hypertypes des races de chats ». En effet, j’ai pu constater pendant mes stages d’ASV, les difficultés pour les chats et les complications que cela pouvait engendrer. Le contrecoup de ces hypertypes est principalement la souffrance qui engendre donc un comportement.Nous aborderons les généralités félino-morphologiques, pour ensuite aborder les comportements dus aux hypertypes. Nous approcherons ultérieurement les moyens de lutte et les préconisations contre les hypertypes. Nous finirons par mon point de vue : est-ce une bonne chose ?


I/ Les généralités félino-morphologique

A- La domestication et l’apparition des races de chats dans le monde


✓ L’étymologie


Le mot « chat » vient du bas latin cattus, qui signifie guetter et qui provient du verbe cattare, d’après les dictionnaires Littré (édition en 1878).En France, le mot « chat » n’est apparu qu’à partir du XIIème siècle ayant été mentionné dans un manuscrit en 1175. Avant cela le mot employé été cattus. Ce terme latin servira de base pour les mots : « cat » en anglais, « gato » en espagnol et italien ou en encore « Katze » en allemand.Les romains quant à eux utiliser le mot « felis » qui pouvait être un dérivé du mot « feles » qui signifier « voleur ».Les égyptiens appelaient leur chat « Myeou ».


✓ L’origine


Les chats sont des carnivores qui sont apparus aux alentours des -63 millions d’années. Les ancêtres de nos chats sont les miacidés qui ont donnés naissance aux félidés. Il y a 10,8 millions d’années, la famille des félidés est apparue et la sous famille quant à elle émerge il y a 3,4 millions d’années. Les felis silvestris date d’il y a 1,8 millions d’années ce qui à donner par la suite les felis silvestris catus qui daterait selon une étude génétique de -10 000 ans. Cette dernière appellation est notre chat domestique Felis silvestris catus


✓ La domestication et l’utilisation


La domestication au sens large du terme signifie tous les animaux qui vivent sous notre toit et qu’ont considèrent comme des animaux de compagnie.C’est d’après une découverte en 2004 sur une île de Chypre, qu’on situe le foyer de la domestication, entre 7 500 et 9 000 ans avant J.C.C’est grâce à la prédation sur les rongeurs que le chat est toléré par les Hommes, ce qui permet la protection des ressources. De plus, il éliminait les vecteurs de maladies comme la peste.L’évolution de l’Homme et du chat a progressé au fur et à mesure des années. En effet, dans l’Egypte antique, le chat était symbole de la fécondité et de la beauté grâce à la déesse Bastet.Dans la Grèce et la Rome antique, le félin était considéré comme un animal de compagnie et comme un chasseur de rats. Beaucoup apprécié par les soldats romains qui l’emmenèrent avec eux pendant les guerres, cela a permis la prolifération de celuici dans toute la Rome antique.En Asie, il était échangé contre de la soie pour ensuite devenir un symbole de paix (en Chine) ; être un porte-bonheur ou même être maléfique (au Japon) et être honoré ainsi que la déesse de la fécondité Satî (en Inde).Quant en Europe médiévale, le petit félin avait plutôt une bonne réputation de chasseur (à la campagne) mais aussi une mauvaise, dans les églises catholiques romaines, le considérant démoniaque.Pourquoi le chat et l’Homme ont-ils établi une relation ? Tout d’abord, les chats sont des chasseurs aguerrit qui permettait de protéger des ressources mais aussi dans la médecine pour les préparations de médicaments (médecine médiévale). En effet, il utilisé les excréments qui était censé guérir la fièvre ou encore l’épilepsie.


✓ L’apparition des races dans le monde


La notion de race dans l’espèce animale (le chat dans ce cas précis) est liée à une sélection humaine. En effet, l’Homme en général, a sélectionné des caractéristiques particulières pour élaborer un profil précis, exagérer un aspect particulier ou encore améliorer une aptitude qui deviendra par la suite, le standard voulu à l'égard de cette race.Il existe à nos jours 71 races de chats différentes reconnues dans le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) en juin 2009. Dès la naissance, le chaton est inscrit ainsi que ces parents ce qui permettra au futur humain de participer, s’il le souhaite à des concours ou expositions félines (seulement quand le pedigree sera établi).Mais comment sont apparus les races de chats dans le monde ? Les races de chats sont catégorisées : chats à poils long, chats à poil mi- long, chats à poil court et les chats orientaux.

Commençons par la catégorie des chats à poil long : L’Angora Turc et le Persan. L’Angora Turc a été introduit en Europe au XVIIème siècle par un marchand d’art italien prénommé Pietro della Valleet d’un érudit français Nicolas Claude Fabri de Peiresc. Faisant son entrée en France sur les genoux de Marie-Antoinette, puis par la suite importés par les nobles émigrés à la Révolution, dans la bonne société anglaise.L’Angora Turc va se faire doucement éclipser par le Persan.L’origine du Persan est due à un mariage entre des chats britanniques et l’Angora Turc. Il a été élevé au début du XIXème siècle par la bonne société anglaise. Le type actuel de l’arrondissement de la race, la variété des couleurs ainsi que la face plate est due à la contribution des américains entre 1930 et 1950. Le Persan est toujours à ce jour une race très popularité, le faisant presque le chat le plus populaire du monde et le plus prisées.

La catégorie des chats à poils mi- long: L’American Curl et le Bengal. L’American Curl est apparu chez un couple aux Etats-Unis en 1981. Le couple a recueilli une chatte avec les oreilles recourbées vers arrière. Suite à une gestation, le couple remarqua que deux des chats avaient les oreilles recourbées et deux ne les avaient pas. L’origine de ces oreilles retournées en arc de cercle vers l’arrière est due à une mutation spontanée survenue donc en 1981.Le Bengal à dans son ADN un croisement entre un chat léopard (chat sauvage asiatique) et d’un chat domestique. C’est en 1963, qu’une généticienne américaine (Jean Mill) procède à une hybridation entre ces deux espèces. En 1980, après une suspension de ses recherches, Jean Mill reprends le cours de ces examens pour faire évoluer la race engendré quelques années auparavant. Elle est aidée cette fois ci par l’université californienne de Davis qui lui concède huit femelles issus de ce même croisement. Elle allie donc ces femelles avec des mâles de différentes races comme le Burmeses, l’Abyssins ou encore le Maus d’Egyptiens qui lui assure une certaine stabilité pour les présentés en exposition en 1985. La race de Bengal voit le jour. Le Bengal est par la suite introduit en France en 1989.

La catégorie des chats à poils court : le Sphynx.Le Sphynx est né au Canada il y a environ 50 ans. C’est en 1966, que l’on voit naître les premiers spécimens. Malgré cette découverte, il a été signalé qu’en Amérique, il existé déjà il y a fort longtemps des chats nus (probablement à l’ère précolombienne). Le Dr Hugo Hernandez part en expédition jusqu’au Pays-Bas pour croisé deux descendances à un Devon Rex. Il faudra attendre les années 80 pour les voir apparaître en France. La caractéristique est due à une mutation génétique spontanée.

Pour finir, la catégorie des chats orientaux: le Siamois.Le Siamois est une des races les plus anciennes au monde originaire d’Asie du Sud-Est. Au XVème siècle, dans la capitale de Siam, il a laissé son empreinte dans des manuscrits. C’est au Royaume-Uni qu’on le retrouve au XIXème siècle après avoir quitté son pays d’origine, la Thaïlande. C’est grâce à l’ambassadeur à Bangkok, Major Owen Gould qui en ramena plusieurs. Il rencontre un vif succès aux Etats-Unis, après avoir conquis en Europe avec sa silhouette et sa couleur encore inconnue auparavant. Dans les années 1970, les critères américains évoluent. Ils sont maintenant à la recherche d’un corps plus élégant avec une tête plus longue. Quant aux éleveurs Anglais, ils ont travaillés le positionnement des oreilles pour qu’elles soient plus basses et plus grandes, ainsi que la forme des yeux pour qu’elles soient plus orientales. Maintenant les critères des Siamois réunissent les standards des américains et des britanniques. Il est aussi à l’origine de plusieurs autres races de chats comme L’Oriental, le Balinais ou encore le Mandarin. Le Siamois est aussi une race présente dans les dessins animés comme dans « La Belle et le Clochard», où ils sont même diabolisés.

Les races de chats dans le monde ont beaucoup évolué depuis leur création. En effet, les éleveurs cherchent à transformer et personnifier leur félin. Cela est accentuer par les expositions et les concours félins qui rajoutent de plus de plus de critère à leur perfection de race. Par conséquences, les éleveurs doivent y répondre en jouant sur la génétique et les caractéristiques particulières de cette race, comme les oreilles recourbées vers l’avant des Scottishs Fold ou les pattes très courtes du Munchkin. Cela est donc leur identité qui appartient à ce type de race et pas une autre. Maintenant nous trouvons des chats de races comme animaux de compagnie dans un grand nombre de foyer à travers le pays et à travers le monde.


B- L’évolution et les hypertypes des races de chats dans le monde


✓ L’évolution de l’espèce


Comme dit précédemment, la race féline n’arrête pas d’évoluer depuis ces dernières décennies. En effet, le chat est un animal qui a une popularité croissante dans les mœurs. Il a subi des changements depuis ces dernières années, comme la multiplication des couleurs des robes, la modification du phénotype ou encore du point de vue somatique. Si le chat est devenue un animal domestique aussi appréciée, c’est parce qu’il a su s’adapter facilement à la vie avec l’Homme, mais cela n’était pas forcément le cas il y a des siècles.


✓ D’hier à aujourd’hui


L’Antiquité


Comme dit précédemment le chat pendant la période de l’antiquité était un emblème et l’incarnation des dieux faisant de lui un animal sacré. Il servait aussi de chasseurs de rongeurs tels que les rats.


Le Moyen-Âge


Les chats au Moyen-Âge n’étaient pas très appréciés dans l’Eglise catholique surtout avec les papes qui n’était pas très bienveillant avec eux. Certains d’eux n’hésitèrent pas à les exterminés sous prétexte qu’ils étaient diaboliques et malfaisants. Les petits félins étaient catégorisés comme une manifestation du diable ou encore l’incarnation de Belzébuth. De plus, avec l’obscurantisme une guerre est déclarée. En effet, les chats surtout les chats noirs étaient des créatures maléfiques, fourbes et même accusés de sorcellerie. Ils étaient donc brûles, emmurés vivants ou même précipités des hautes des clochers. Par conséquence, suite à cette massive extermination, la peste c’est probablement proliféré plus facilement dû à l’absence des petits prédateurs (transmis par les puces des rats).Il faudra attendre quelques années de plus pour les voir apparaître dans des peintures à caractères religieux et de les revoir se manifester en tant que chasseurs dans les villes.

La Renaissance


Grâce à la propagation de la peste, le chat s’est redoré un blason. Il n’est toujours pas très représentait dans les peintures religieuses mais est de plus apprécié pour ces talents de chasseur. Cependant, une mise à jour des espèces exotiques jouent un certain rôle grâce à l’empereur Charles Quint, qui emporte pour sa retraite, deux petits chats brésiliens qui lui sont offerts en cadeau par sa sœur (Catherine de Portugal).Les rois de France et les chats ont aussi une histoire. En effet, Henri III exécuta environs 30 000 félins sous son règne parce qu’il en avait peur (il s’évanouissait à chaque fois qu’il en croiser un). Louis XIII quant à lui les adorer, il en posséda même jusqu’à 14 avec qui il jouait tous les matins. Il attribua à certains chats la lourde tâche de dératiser tous les rats présents dans la librairie royale. Contrairement à son père, Louis XIV confina les chats dans les cuisines et privilégia les chiens et les oiseaux.


La période moderne et le siècle des lumières


L’engouement général et la popularité du chat croît de plus en plus et fait disparaître la superstition. François-Augustin de Paradis de Moncrif y contribua en 1727 à travers une œuvre ; où il prend la défense du chat avec des références historiques notamment à l’Egypte Antique. Il fait aussi son retour grâce au romantisme car il devient mystérieux et le chat noir en devient le symbole. Les philosophes y contribuèrent en tournant en dérision les superstitions religieuses disant qu’ils sont de nature maléfique.

La période contemporaine à nos jours


Au cours du XIXème siècle, le chat devient le symbole du mouvement anarchiste en France à travers l’image gracieuse et poétique qu’on lui diffère. On a aussi démontré que les maladies n’étaient pas transmises par le diable (chat lui-même) mais bel et bien par des microbes. Il fut donc gratifier pour son hygiène très propre. A partir de ce moment, le félin fût apprécié pour sa grâce. Aujourd’hui, avec l’urbanisation et nos changements dans notre mode de vie, le chat à trouver sa place. Cela fait donc de lui l’animal de compagnie numéro un, détrônant même le chien avec 12,7 millions dans nos foyers (en 2015) et notre cœur.


La Première Guerre Mondiale et le Monde maritime


Pendant 1914 – 1918, alors qu’on ne s’en doutait pas mais les chats étaient eu aussi sur le front. Grâce à eux de nombreux soldats ne perdirent pas la vie. En effet, certains ont pu braver le feu des bombardements en guidant les soldats dans leur déplacement afin d’éviter les ennemies. On entend même que certains emmenèrent les soldats vers des cachettes de nourritures et qu’ils les alertaient en cas d’attaque de gaz toxique ou encore qu’il faisait passer des messages avec leur collier. Ils servaient aussi à dératiser les tranchées.Beaucoup de races de chats disparurent pendant cette période et fut recréer pendant l’après-guerre (1920 à 1938) ce qui nécessita beaucoup de travail et de temps. Malheureusement, ce fut de nouveau stoppé pendant la Deuxième Guerre Mondiale.

Dans le monde maritime, les chats sont de pria bord choisi pour la chasse comme souvent, ce qui permettait de protéger la nourriture et des maladies pouvant être transmis par les rats et les souris. Mais aussi pour leur présence apaisante étant un compagnon réconfortant et agréable. Les marins étant superstitieux, ils aimaient voyager avec des chats qui pouvaient leur porter bonheur qu’ils soient blancs ou même noirs. Les chats étaient vraiment des membres de l’équipage et avaient même leur propre titre dans le registre des bateaux. Ils ont aussi permis l’implantation des chats à travers le monde.


✓ Les éleveurs


Les éleveurs ont beaucoup aidé à l’évolution des races de chat. Cela a permis l’expansion des races, de créer de nouvelles races et d’améliorer la génétique de celle-ci à travers le monde. En effet, en créant de nouvelle race, les éleveurs opèrent une modification des phénotypes par rapport aux races déjà existante. Cette modification est obtenue soit avec deux races complètement différentes ou soit avec un chat de « gouttière » qui a une particularité qui attire les reproducteurs (la robe, la couleur des yeux…). Par la suite, les éleveurs chercheront à stabiliser ces caractéristiques en accouplant des chats semblables. Ce travail est important car il a permis d’éviter la transmission de maladies génétiques et plus encore la consanguinité. Cela à stabiliser leurs traits particuliers au fil des années et des générations et de façon inestimable de prévenir les tares. Ils sont aidés par la connaissance des arbres généalogiques des chats reproducteurs, comme cela ils peuvent choisir les meilleurs chats qui ne souffrent pas des défauts désigné dans le standard de la race.Mais les éleveurs en sont aussi beaucoup dans la propagation des hypertypes des races de chats dans le monde. En effet, pendant que certains éleveurs respectent le bien-être de l’animal, en procédant de façon réfléchie. D’autres sont dans le seul but de rechercher le surprenant ou encore l’originalité au détriment de la santé de l’espèce.Pourquoi les éleveurs développent-ils les hypertypes chez les races de chat ? Les éleveurs suivent la mode des hypertypes dans le but d’avoir les plus beaux chats dans les concours ou expositions félines. En effet, plus les éleveurs exagèrent la morphologie de base des chats, plus le chat a du succès. Le Persan par exemple, pendant la Révolution, avait un profil rond, les oreilles droites et apparentes et ressembler à un chat. Maintenant le Persan, a les oreilles qui disparaissent de plus en plus, la face qui est totalement écrasée et ne ressemble plus en rien à l’ancien Persan du XIXème siècle.


Comment les éleveurs amplifient-ils les hypertypes chez les races de chat ?

Les éleveurs augmentent la population de ces races en les reproduisant avec des chats ayant les mêmes caractéristiques qu’eux et même avec la consanguinité. En effet, comme expliquer en amont, quand on reproduit les chats ayant les mêmes phénotypes, on accentue ces caractères de plus en plus. En faisant ça, les éleveurs aggravent de façon exponentielle les problèmes de santé. De plus, avec la consanguinité, on maintient les maladies génétiques. En effet, les chats d’une même portée (frères/sœurs) ou mère/enfant, on reproduit des chats avec des génotypes similaires. Par conséquences, les éleveurs font réapparaître des tares.Pour conclure, la sélection des chats entraîne un appauvrissement de la génétique de la race. Les critères de sélection des éleveurs font souvent l’impasse sur la santé et bien-être de celui-ci. Les races de chats sont entre autre maintenu par la consanguinité et l’aide à la procréation des reproducteurs.


✓ Définition de l’hypertype


La définition de l’hypertype selon Triquet R. donne une définition explicite du mot : « L’hypertype est une dérive par exagération de certains traits vers des canons de beauté qui doivent beaucoup à la mode, faisant passer au second plan la notion de bonne santé et/ou le bien-être de l’animal. On rend donc les concavilignes plus concaves, les convexilignes plus convexes et les brévilignes plus courts et plus épais, pour être le plus « beau » possible ».

Pour résumer, c’est toute exagération morphologique qui met à mal l’animal, dans l’inconfort et la souffrance de celui-ci au détriment de son bien-être et de sa santé.C’est entre autre, la dérive d’un idéal racial ou d’un trait particulier qui est inscrit au standards des races mais qui est exprimé à l’excès. En effet, selon le vétérinaire Gilles Chaudieu, le perfectionnement d’un individu hypertypé résulte d’une erreur de sélection. En effet, le félin s’éloigne du type et devient « hors standard » et plus gravement, du point de vue du bien-être animal car elle est préjudiciable à sa santé et à sa morphologie.


✓ L’esthétique chez les animaux de compagnie


C’est au XIXème siècle que l’esthétique des races voit le jour. En effet, les premiers standards de race sont apparus à cette période et ont de plus en plus mis l’accent sur les critères esthétiques. L’élevage s’est développer et est devenu un passe-temps. Cela ouvre une nouvelle porte dans la relation de l’Homme avec un animal domestique. Les personnes ne s’attachent plus à l’utilité de l’animal mais plus à son apparence. Les Hommes portent un regard totalement différent sur le petit félin, qui devient maintenant un objet d’appréciation esthétique.


✓ L’effet de mode


La mode est devenue un phénomène important au XXIème siècle, et cela influence sur le choix des races de chats chez certains humains. Par exemple, avec la publicité « Gourmet » (pâté pour chat), les Persans ont vu leur popularité augmenter. Les célébrités jouent aussi un rôle sur la notoriété de certaines races. En effet, le célèbre couturier Karl Lagerfeld avait une chatte nommée « Choupette » qui est une Sacrée de Birmanie. Les Sacrée de Birmanie se sont de plus en plus vendu chez les éleveurs suite à la renommée de celle-ci. Certains humains se basent sur la réputation de certaines races de chat sans chercher à savoir les spécificités de celle-ci. En effet, ils s’influencent avec la célébrité de ces chats pour choisir en prenant le premier élevage qu’ils trouvent, alors qu’ils pourraient prendre leur temps et rechercher une race de chat qu’ils leur plairaient peut-être plus.Nous trouvons aussi des chats très connues sur les réseaux sociaux qui sont hypertypés à cause de maladies. Les deux chats avec le plus de notoriétés sont « Grumpy Cat » et « Lil Bub ». Ils sont tous les deux atteints de nanisme dont un avec une malocclusion dentaire (Grumpy Cat). Malheureusement, ils sont tous les deux morts en 2019.

La mode des chats est devenue courante au cours du XXIème siècle avec les réseaux sociaux, les célébrités qui postent des photos d’eux avec leurs chats ou qu’il leur créer des comptes sur Instagram.


II/ Les comportements dû aux hypertypes

A- L’impact et les conséquences des hypertypes


✓ L’impact


La relation entre hypertype et consanguinité :

La consanguinité est un procédé qui permet d’accoupler des individus entre eux en sachant qu’ils sont apparentés. Elle est donc utilisée pour fixer les caractères morphologiques des chats de façon rapide. Par conséquences, la consanguinité augmente les tares et donc les maladies génétiques plus au moins grave.

La relation entre hypertype et la génétique :

C’est ce qu’il y a de meilleur car il permet de sélectionner les gènes que nous voulons mettre en avant. Il permet donc de choisir entre autre chose, la couleur du pelage, la longueur des poils, le caractère de l’individu ou encore d’exclure les maladies génétiques héréditaires.


✓ Les conséquences


Les dangers : Tout d’abord, les dangers liés aux exagérations affectant la face puis au niveau des articulations.

La respiration → Normalement, tous les chats doivent être aptes à respirer normalement que ce soit au repos ou en mouvement. La respiration ne doit pas être gêné ou éprouvante. Par conséquence, avec les chats comme les Persans, qui ont maintenant des crânes aussi larges que court, fait qu’ils ont le nez écrasé en raison de ce raccourcissement du crâne. Deux des résultats de ces conséquences sont une longueur excessive du voile du palais et/ou une réduction de la taille des nasaux.

Les yeux → L’épiphora est lié au trajet que le canal lacrymal prend. En effet, les os faciaux et la mâchoire supérieur étant déplacés, le canal lacrymal adopte un trajet quasi à la vertical ce qui rend le drainage difficile. Cela entraîne donc un écoulement des larmes ayant pour cause la gravité.• La modification au niveau de la hanche et articulation →Tous les chats doivent être aptes à se déplacer sans douleur ou signe d’inconfort. Mais il est noté que les Persans ont des bassins plus étroits que les autres chats. Cela entraîne des difficultés pour se déplacer voir des douleurs. En effet, cela est dû à l’exagération morphologique de l’animal.

→ Les différents stades de Brachycéphalie (aplatissement du crâne), avec comme exemple le Persan


B- Les problèmes de communication en intra-spécifique


Certaines exagérations morphologiques peuvent entraîner des souffrances et des douleurs, qui par la suite causeront des problèmes plus subtils. L’animal peut alors être empêché d’avoir un comportement normal de chat. Si le félin ne peut pas avoir des comportements naturels, il risque d’avoir une qualité de vie diminué. De plus, du fait que certaines races sont modifiées anatomiquement, cela diminue leur capacité de communication en intra-spécifique. Par conséquence, le chat est dans l’incapacité d’effectuer des signaux ce qui peut avoir des effets sur le bien-être de celui-ci. Les caractères morphologiques extrêmes engendrent aussi l’incapacité à interagir avec ses congénères et donc d’avoir des interactions sociales normales.

Voici quelques exemples :

o Si le chat a des oreilles recourbées vers l’avant ou vers l’arrière, il sera dans la difficulté d’exprimer et de faire comprendre ses émotions comme la peur ou encore la colère. En effet, le chat utilise ses oreilles pour passer des messages sur son état actuel. Par conséquence, son congénère aura du mal à être réceptif sur le message envoyé.

o Si le félin n’a pas de queue, il sera dans la difficulté d’exprimer ses émotions. En effet, le chat utilise très souvent sa queue pour informer ses semblables et s’en sert aussi pour trouver son équilibre quand il saute. La queue est aussi utiliser pour monter une tension émotionnelle qu’elle soit positif ou négative. Par conséquence, les congénères seront moins sensibles à ses émotions exprimées. En exemple, le Manx. o Si l’animal a la face toute écrasé, il aura du mal à relater ses émotions et ses mimiques faciales. En effet, le chat est expressif au niveau de la face, cela lui permet d’exposer s’il a peur, en colère ou encore irriter. En conséquence, le chat qui est en face de lui sera susceptible d’être déranger ou perturber par ce manque et cette incompréhension de communication.

o Si le chat a des pattes courtes, il sera dans l’incapacité de sauter pour aller en hauteur ou encore de marcher avec faciliter. En effet, le chat est un animal qui aime être en hauteur, qui est un comportement naturel chez lui et doit pouvoir se déplacer sans difficulté pour le bien-être de celui-ci. Par conséquence, il aura du mal à pouvoir interagir avec d’autres congénères comme par exemple pendant le jeu ou à fuir en hauteur s’il y a du danger.

Au final, un certains nombres d’études démontrent les conséquences néfastes pour le bien-être du chat mais peu sur le comportement en intra-spécifique. Ce que l’on peut en conclure, c’est que les hypertypes des chats empêche les congénères de les comprendre et les chats d’accomplir leur panel comportemental.


C- Les attentes et les comportements des propriétaires / humains


✓ Les attentes


Quand les futurs humains / propriétaires veulent acheter un chat de race, soit il se renseigne sur internet en se basant sur les fiches de race de chat avant de chercher un élevage, soit il demande au vétérinaire s’il y a déjà eu un chat auparavant, soit à des amis qui ont des chats ou encore mieux ils savent quelles races de chat ils veulent. Les fiches de race de chat sont très courantes sur internet et certains livres sur les races de chats se basent dessus. On y trouve en général le profil de l’animal (calme, joueur, indépendant…), ses origines, le chat idéal de cette race, le caractère (intelligent, craintif…), le comportement (bavard, gourmand…), la compatibilité (avec d’autres chats, animaux, enfants…), l’entretien/toilettage, l’alimentation, la santé(espérance de vie, maladies fréquentes…) et le prix en moyenne.Ces fiches permettent au futur humains de mieux connaître le chat mais aussi de catégorisé le chat dans des « cases » en quelques sorte. En effet, les personnes se baseront sur le profil du chat, le caractère et le prix en général. En lisant les fiches, les gens auront des idées reçues sur la race.Or le caractère du chat dépend du chat lui-même. Il né comme il est et se forge un caractère en grandissant selon ses expériences et selon le foyer où il vit, comme nous. Les futurs humains s’attendront à certain comportement comme un chat calme pour le Persan, un chat câlin pour le Siamois ou encore un chat gentil avec les enfants pour l’Exotic Shorthair. Par conséquence, si le Persan n’est pas calme, le Siamois pas câlin et l’Exotic Shorthair pas gentil avec les enfants ; les futurs humains seront déçus et dans l’incompréhension car ils ne saisiront pas pourquoi il ne sera pas comme dans la fiche de race.De ce fait, ces fiches de race catégorisent le chat dans une « case » précise et ne laisse pas le choix à l’animal de son caractère car les humains s’attendent au caractère lu sur la fiche. De plus, les futurs propriétaires s’adapteront au caractère lu et pas à celui du petit félin.Prenons un exemple courant, le Bengal. Sur sa fiche de race, sur le site « Wamiz » nous lisons sur la partie du profil : « Le chat Bengal est doté d’une grande sensibilité et est très attentif à l’humeur des gens qui l’entourent. Ces caractéristiques, faisant de lui un très bon animal de compagnie, lui permettent de s’adapter facilement à n’importe quel milieu domestique et de nouer des liens d’amitié avec des personnes de tout âge. Grâce à son tempérament très amical, il s’adaptera au maître qui l’appréciera et réussira à faire de lui un « petit léopard domestique ». Son besoin de mouvement et de liberté est la seule chose à respecter. »

Si les futurs propriétaires vont chez le vétérinaire pour se renseigner, le vétérinaire peut leur conseiller des élevages qui connait ou avec qui il travail mais pas forcément une race précise. Il peut leur monter un livre avec un ensemble de race et leur laisser choisir. Par conséquence, la personne se basera soit sur le physique du chat ou soit sur les connaissances de telle race par le praticien. Le futur humain pourra se faire sa propre opinion.S’il demande à des amis, il se basera sur les expériences de ces personnes qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Il ne pourra donc pas faire sa propre opinion. Si les personnes savent déjà la race, ils chercheront directement un élevage soit sur internet, soit ils demanderont à un vétérinaire s’il en connaisse un. Certains comparent les élevages avec d’autre en France voir dans l’Europe, et d’autre prendront le premier qui est à proximité de chez eux. Dans ce cas-là, les humains se baseront sur les physiques des chatons, la couleur de celui-ci, s’il vient vers lui ou pas et demanderont après le caractère du chaton après avoir choisi le chaton qui veulent adopter. Par la suite, ils en viendront aux prix. Cette façon de faire est préférable car il permet à l’éleveur de se baser sur les informations du futur acheteur et de le renseigner, et faire au mieux pour que le chaton en arrivant dans sa nouvelle famille soit dans un environnement optimal et adapté pour lui.


✓ Les conséquences


L’incompréhension des propriétaires / humains : Tout d’abord, au niveau du comportement. Comme dit précédemment, les humains ne comprennent pas pourquoi le chat réagit de telle façon au lieu d’une autre. La raison est qu’il avait déjà des idées préconçues sur la race avant de prendre le chaton. Par exemple, le Bengal est un croisement entre un chat léopard et un chat domestique. Il est donc normal qu’il soit un peu « sauvage » et pas forcément « câlin ». Dans ce cas-là, il faut bien penser à prendre en compte la génétique et l’origine de l’animal.Chez certaines races comme le Persan, les propriétaires ne comprennent pas tous les problèmes de santé que cela peut engendrer car ils n’étaient pas forcément au courant et averti par l’éleveur, ou ne se rendaient pas compte de la difficulté que ça aller entrainer.Tout cela à pour conséquences des coûts qui n’était pas envisager par les humains du chat.

Les troubles comportementaux :

• Avant tout, les chatons peuvent avoir un sevrage précoce. Les chatons sont totalement sevrés entre 3 et 4 mois. Mais un grand nombre de certain sont adoptés à 2 mois. Or à 2 mois le sevrage n’est pas entièrement fini, il reste un des sevrages les plus importants : le sevrage affectif. En effet, les éleveurs respectent l’âge légal d’adoption qui est de 8 semaines et pas l’âge à laquelle le sevrage est complétement fini. De ce fait, certains chatons n’auront pas forcément un équilibre émotionnel stable (homéostasie sensorielle) ou encore une capacité d’adaptation adéquate. Ce sevrage peut-être aussi dû à l’engouement du futur humain, qui est pressé de le récupérer et à toute l’attention future que le propriétaire pourra lui apportera.

• Par la suite, la mauvaise socialisation et familiarisation peut jouer un rôle sur les troubles comportementaux. En effet, s’il y a une mauvaise socialisation et familiarisation, le chat pourra avoir des problèmes sur les relations sociales, les apprentissages... Ce qui peut engendrer des complications comportementales avec les humains de l’animal.

• Comme dit précédemment, le chat pourra aussi avoir du mal à communiquer avec les hypertypes des autres chats. En effet, sur certains chats, il est difficile et perturbant de comprendre les émotions de celui-ci.

• Il y a aussi des exagérations des comportements sur certaines races de chats. Comme par exemple, les Siamois. On entend souvent que les chats type orientaux sont très bavard et très communiquant comme le Siamois. Ou encore le Sphynx, qu’on considère comme un chat plus exubérant que les chats à poils plus long. Quant au Bengal, il est considéré comme un« petit fauve sauvage ». Il n’y a pas beaucoup d’études qui montrent les exagérations comportementales sur certaines races de chats ou encore la prédominance à certain trait de caractère. On se base principalement sur les blogs de race de chat et les commentaires qui y sont laissés ainsi ce que l’on peut entendre. Les abandons : Il est possible que certains décident de les abandonnés car les chats leur reviennent trop chère à cause des handicaps physiques ou comportementaux, ils ne supportent plus les comportements qui les dérangent ou tout simplement, ils abandonnent la situation et ne veulent pas chercher un moyen de l’arranger. Les propriétaires / humains lâchent prise car ils ne s’étaient pas assez préparés aux difficultés que cela pouvait engendrer.En effet, il y a un grand nombre de chat jeunes ou adultes qui sont retrouvés en refuge en raison de ses handicaps physiques ou comportementaux. Ce nombre est anormalement élevé malheureusement.


III/ Les moyens de lutte et les préconisations contre les hypertypes

L’hypertype chez le chat se repend de plus en plus en France et dans le monde. Depuis quelques temps, nous prenons plus sérieusement en compte le bien-être de l’animal et sa santé.Quelles sont les mesures que nous pouvons mettre en place pour limiter les dégâts sur le long terme ?


✓ Les vétérinaires


Certains vétérinaires s’engagent à contribuer à informer et sensibiliser des éleveurs, des juges (de concours ou expositions) qualifiés et même le public aux connaissances du bien-être et de la santé de l’animal.Ils veulent participés à la mise en place de protocoles d’examens des reproducteurs dans les élevages, qui permettront aux respects des caractères physiques et comportementaux de chaque race, au sein de la race de chat intéressé.De ce fait, les vétérinaires considèrent que l’hypertype est comme une erreur de sélection et voudraient sélectionner les sujets dans le type du standard de race. Ils souhaitent aussi veiller sur les ventes et vérifier qu’elles sont conforment à la légalité. De plus, ils préconisent la suppression des chats dans la publicité et sur les affiches.En effet, les vétérinaires ont un rôle important dans la communication. C’est leur devoir de renseigner les futurs propriétaires / humains sur les affections en lien avec les hypertypes des races. Les futurs humains seront donc avertis avant toute acquisition. Ils seront orientés pour faire leur choix vers des chats qui ne souffriront pas de leur physique et morphologie exagéré.De plus, le vétérinaire doit également dire à tous les futurs propriétaires, les interventions chirurgicales visant à corriger une des conséquences de l’hypertype.


✓ Les comportementalistes


Les comportementalistes chats ont aussi un rôle important dans la communication sur le bien-être animal et sur sa santé envers les humains. En effet, étant donné que le praticien recommande des conseils, il peut par ailleurs (selon la race dans le cas présent), préconiser quelques recommandations. Cela pourra par la suite, améliorer son comportement envers les propriétaires.De plus, le comportementaliste peut avertir des dangers sur les hypertypes des chats sur son site internet ou encore sur les réseaux sociaux, avec des articles par exemple.


✓ Le LOOF


Le LOOF en 2004, a donné l’alerte sur les hypertypes touchant certaines races de chat. Avec l’initiative de Pro Natura (un magazine), une réunion sur le sujet a eu lieu au siège du LOOF, le samedi 12 juin 2004. Cette réunion a rassemblée une vingtaine de responsables et d’acteurs dans le monde animal autour de 3 points : la définition de l’hypertype, le rôle des acteurs de la filière en élevage et les stratégies à adopter.Une méthodologie fut proposée par le Professeur Denis qui est la suivante :

-Pour chaque race mise en cause, réunir des spécialistes (éleveurs, vétérinaires…) et s’interroger sur le « pourquoi » de la mise en cause

- Délimiter ce qui est vrai, exagéré et faux

- Rechercher un point de vue vétérinaire extérieur

- Etablir une fiche qui synthétise l’ensemble

- Vérifier la bibliographie

Tous les participants de ce rassemblement ont validé cette démarche. Ils ont proposé de se retrouver pour faire le point sur le travail de chacun ; espèce par espèce et race par race.Quant au LOOF, ils ont décidé de réunir des groupes de travail sur les races félines concernées tout en incluant leurs principaux acteurs. Les races concernées sont les suivantes : Le Persan, Le Scottish Fold, Le Sphynx, Le Manx ainsi que Le Munchkin. Malheureusement, je n’ai pas pu obtenir les conclusions finales de cette extraordinaire réunion.Tout ce que j’ai pu acquérir, c’est que les standards LOOF, par rapport aux chats Persan et les Exotic Shorthair, devaient considéraient que les « narines pincées » comme une faute entrainant l’exclusion lors des concours.


✓ Les éleveurs


Pour les éleveurs le mieux est qu’ils privilégient la santé et le bien-être de l’animal quand ils les reproduisent. De plus, s’ils sélectionnent avant de présenter le chat de race en concours, ils supprimeraient l’esthétique demander, l’originalité ou encore le spectaculaire de la race.Par conséquence, ils mettraient l’accent sur la santé et le bien-être du chat, et ne les mettraient plus en danger.Par la suite, nous pouvons espérer que les hypertypes disparaissent au fur et à mesure des années, jusqu’au retour des anciens types de race de chats ; où la santé et le bien-être règne. La révision des standards serait une optique future plutôt altruiste.En effet, si l’existence des hypertypes dans les races de chats est de plus en plus abordée de nos jours, une révision des standards de races pourrait être mise en vigueur dans le futur, mais malheureusement pour l’instant ce n’est pas au programme. Pourtant, elle permettrait de prévenir les dérives des hypertypes. Même si le LOOF à commencer à mettre en place quelques mesures, cela ne suffit pas encore.


✓ Les juges dans les concours et les expositions félines


Tout d’abord, les juges ont pour but de préserver les caractéristiques de chaque race de chats dans le cadre des standards et cela ne doit pas être au détriment de la santé de celui-ci. Il est donc de leur responsabilité de se familiariser avec les standards de race ; ainsi que les problèmes de santé selon la race, en prenant en compte les exagérations morphologiques qui pourront nuire à la santé du félin et interférer avec le développement de la race dans son ensemble.Pendant un concours, le juge a donc l’opportunité d’éviter d’attribuer des prix aux chats hypertypés et peut mettre en avant les chats de race ayant parfaitement combiné la conformité des standards et la santé de celui-ci.On pourrait aussi envisager de faire collaborer les juges et les vétérinaires pour les concours félins. Comme cela, les vétérinaires pourraient examiner les standards de chaque race, afin de corriger les caractéristiques pouvant conduire à la sélection d’un chat hypertypé. Cela permettraient par la suite à « bannir » les chats hypertypés des concours dans le futur.


✓ La sensibilisation aux publics Il est important d’informer et sensibiliser le public. Ça permettra pour les futurs propriétaires / humains, d’accueillir le futur compagnon en bonne santé. Ceci évitera un pénible devoir de lui apporter des soins de façon constante et l’angoisse de le perdre. Cela évitera donc la répétition de dépenses médicales ou chirurgicales, qu’elles soient programmées ou imprévues ; qui sont quand même des charges difficilement supportables, même si elles sont prévues dès le départ. Ce sont des préjudices pas forcement obligatoire et nécessaire. Si les futurs humains / propriétaires, veulent quand même prendre un chat hypertypé, ils seront donc averti et pourront mettre en place pour leur futur compagnon, un environnement adapté. Cet environnement doit donc être pensé selon l’hypertype du chat comme par exemple, des rampes qui permettront à la race Munchkin de pourvoir allé en hauteur.Pour cela, les vétérinaires, les éleveurs et même les juges dans les concours et expositions peuvent communiquer les dangers des hypertypes félins. Ils peuvent mettre en place par exemple :


- Des prospectus avec des conseils et des renseignements.

- Des affiches dans les salles d’attentes des cliniques / cabinets vétérinaires.

- Des articles ou des liens d’articles sur les sites des éleveurs.

- Les éleveurs peuvent en parler pendant les expositions et les concours.

- En parler dans les émissions télévisées, à la radio, sur les réseaux sociaux, YouTube…

- L’aborder en vidéo pour la propager sur You Tube ou sur le site internet de l’éleveur.


✓ Les acteurs pouvant jouer un rôle dans la lutte contre les hypertypes

- Les humains / propriétaires

- Le public

- Les vétérinaires

- Les éleveurs

- Les comportementalistes

- Le LOOF

- Les juges

- Les assurances vétérinaires

- Les médias

- Les associations de protections animales


Pour conclure, il est important de changer la mentalité et la mode. De faire en sorte que les chats perçus comme les plus désirables (chats hypertypés), soient ceux qui soient en bonne santé et bien adaptés au mode de vie que mènent les humains / propriétaires. Qu’ils ont donc une bonne qualité de vie et exemptés d’affections en lien à ces exagérations morphologiques.


IV/ Mon point de vue : est-ce une bonne chose ?


Les hypertypes des races de chats sont de plus en plus courants dans le XXIème siècle. Les Persans, les Siamois ou encore les Bengal se font davantage adoptés par les humains et sont donc devenus des races de chats à la mode et communs. Mais est-ce vraiment une bonne chose ?Pour moi, la définition des hypertypes sont « toutes les exagérations morphologiques non nécessaires, qui interfèrent sur le bien-être et la santé de l’animal, en induisant des comportements non adéquat ».En ce qui me concerne, je désapprouve les hypertypes des races de chats sur toutes les races de chats existantes et futurs. Je trouve qu’exagérer les caractères, les traits ou encore les comportements de ces félins fait perdre de sa beauté sur la race en question.De plus, cela compromet la santé de l’animal et encore plus son bien-être, ce qui est pour moi une chose très importante et non négligeable.

Selon moi, ce que la société (humains / propriétaires, publics) et surtout les professionnels animaliers (vétérinaires, comportementalistes, LOOF, éleveurs, juges) peuvent faire en premier lieu après toutes communications sur les dangers ; serait de mettre en place un moyen de diminuer les naissances des chats hypertypés dans les élevages et éviter de les représentaient dans les expositions ou concours félins.Ainsi, plus on diminue la multiplication de ces chats, moins il y aura de vente et peut être que plus tard, on songera à revenir sur les anciens types des races de chats comme on a pu le faire avec les chiens (Berger Allemand →Altdeutsche Schäferhund).Tout de même, il faut reconnaitre ce que dit Raymond Triquet (vétérinaire) sur une possible résolution pour lutter contre les hypertypes, en éliminant une des causes premières : les expositions. Cela pourrait peut-être limiter le développement des exagérations morphologiques et revenir sur une sélection plus morale et plus bienséant au bien-être du chat.Pour ma part, si nous continuons les efforts entrepris par exemple par le LOOF (vu précédemment : III/) nous pourront peut-être dans le futur contré les conséquences causer sur le bien-être de l’animal. Mais cela va mettre du temps avant d’en voir le changement et de le ressentir sur la santé du petit félin.


CONCLUSION


Pour conclure, les hypertypes chez les races de chats peuvent être considérés comme de la « maltraitance » envers l’animal. Les chats hypertypés ne sont pas très attrayants, craquants ou encore attendrissant (à part pour certaines personnes) mais plutôt le contraire. De plus, ils souffrent toute leur vie et ont une espérance de vie amoindri ainsi que des difficultés qui engendre donc des comportements non appropriés à l’espèce. Cela interfère donc de la sorte que les congénères aient du mal à communiquer.

A l’heure actuelle, il y a peu de dispositifs qui mettent en place des solutions pour régler les exagérations morphologiques.

Malheureusement, le bien-être de l’animal dû aux hypertypes est toujours d’actualité et toujours préjudiciable pour nos animaux de compagnie préférés.



BIBLIOGRAPHIE

✓ Thèse sur « Les hypertypes chez les chiens et chats de race : étude bibliographique et observationnelle » → VETAGRO SUP, Campus vétérinaire de Lyon, thèse n° 019, année 2017

✓ Thèse sur « Les hypertypes dans l’espèce canine : aspects cynotechniques, sociétaux et législatifs », école nation vétérinaire d’Alfort, année 2019


GLOSSAIRE


Phénotype : Ce sont l’ensemble des caractères apparents d’un individu.

Somatique : C’est tous ce qui concerne le corps.

Obscurantisme : C’est l’attitude de ceux qui s’opposent à la diffusion de l’instruction ou de la culture.

Mouvement anarchiste : C’est une société dans un système de pouvoir. Par exemple : la religion dominante.

Chat de « gouttière » : Ce sont des chats domestiques qui n’ont pas de race précise.

Génotype : C’est le patrimoine héréditaire d’un individu dépendant de l’ensemble des gènes.

Hypertype :

➔ C’est l’accentuation des traits distinctifs propres à certaines races animales domestiques. Cela pose problèmes quand il conduit à sélectionner des animaux sur des critères esthétiques qui génèrent pour eux une souffrance. (Wikipédia)

➔ Ces sont toutes les exagérations morphologiques non nécessaires, qui interfèrent sur le bien-être et la santé de l’animal, en induisant des comportements non adéquat. (Moi)

Epiphora : C’est une sécrétion exagérée des larmes.

Canal lacrymal : C’est le canal qui permet d’évacuer les larmes.

Homéostasie sensorielle : C’est le maintien d’un équilibre entre l’organisme et l’environnement.

Socialisation : C’est le processus au cours l’animal va apprendre ses codes sociaux propres et à vivre.

Familiarisation : C’est le processus qui consiste à s’habituer à son environnement, à des individus, des objets ou encore une situation…


Maïmouna Diop, Auxiliaire Spécialisée Vétérinaire, Educateur-Comportementaliste spécialiste du chat et du chien

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